Les entreprises sont généralement à but lucratif : leur principal objectif est de gagner le maximum d’argent. Depuis des siècles, cette recherche du gain a poussé à créer nombre d’industries, aujourd’hui de grandes entreprises de la tech et de “licornes”. Pour une entreprise ou une association qui se fixe un but culturel, cet état de fait pose problème : comment convaincre des investisseurs quand notre but est de réconcilier une population avec l’art classique ? Comment lever des fonds quand on cherche à diffuser une pratique musicale ? Comment envisager de réussir à créer une structure pérenne lorsque notre but est d’aider de petits artisans à vendre leur production – et non pas de ponctionner le fruit de leur travail.
Le Nid vise justement à accompagner ces structures-là, afin de leur permettre de remplir pleinement leur mission. Cela passe souvent par un premier désenchantement (oui, même si vous êtes artiste dans l’âme, il faut penser aussi au business plan) et mais engendre des bases solides pour la suite. Car on ne perd pas son génie créatif, on ne perd pas sa volonté de remplir sa mission, on en consolide les bases grâce à une vision entrepreneuriale complète.
Marketing, modèle économique, forme juridique, financements… autant d’écueils qui n’en sont pas si l’on prend le temps de les comprendre, et de donner la bonne mesure à son projet en se posant les bonnes questions. Par exemple, l’équipe du nid a déjà entendu “J’aimerais donner le maximum de mon temps à ce projet”. Mais sans y accoler le moindre objectif de rémunération. Il FAUT se rémunérer comme un salarié à plein temps pour donner le maximum. Donc ça doit être, avant même de songer à son influence culturelle, le premier pas d’un entrepreneur de la culture.
